Maman a tort, Michel Bussy

Certains personnes prétendront se souvenir de faits qu’elles ont vécus à l’âge de deux ou trois ans, mais il s’agit exclusivement de souvenirs racontés ou reconstruits. C’est le cas des enfants adoptés, par exemple, en particulier ceux qui viennent de l’étranger : comment peuvent-ils faire la part entre leurs souvenirs réels, ceux qu’on leur a rappelés, et ceux qu’ils ont imaginés ? Des études canadiennes ont montré que des enfants adoptés, mis au courant dès leur plus jeune âge, pensaient sincèrement posséder des souvenirs de leur première vie, alors que ce n’est absolument pas le cas des enfants adoptés qui ignorent leur adoption. […] Il n’existe presque aucun souvenir direct de tout ce que l’on a vécu avant quatre ou cinq ans. Tout ce que vous faites avec vos gosses les soixante-six premiers mois de leur vie, les emmener au zoo, à la mer, leur raconter des histoires, fêter leur anniversaire ou Noël, vous vous en souviendrez avec émotion, toute votre vie, Côme si c’ètait hier, alors que pour eux, pschitt… Le néant !

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