Seule Venise, Claudie Gallay
“On est le 23 du mois. Mon jour de photomaton. Je sors de l’église et je remonte en direction de la gare. Il fait froid mais il ne pleut plus. Les passants sont rares. Ciel gris. Bas. Je prends les petites ruelles. Je ne me perds plus.
Je trouve un photomaton dans la rue principale. Petite cabine. Rideau gris. Plissé. Je fais dérouler le fauteuil pour être à la bonne hauteur. Je fixe. Vingt ans que je fais ça, le visage, toujours le même. Sans sourire.”
Des histoires d’amour. A quarante ans, quittée par son compagnon, l’héroïne (dont l’auteur ne cite finalement jamais le nom) vide part pour Venise pour y trouver l’amour. Elle y rencontre un vieil aristo russe, une danseuse et son amant, un libraire raffiné dont elle tombe amoureuse. Le récit est écrit à la première personne et s’adresse au libraire. Mais à chacun son histoire ! Le prince russe retrouvera à l’aide de la narratrice inconnue la fille de la servante qu’il aurait dû épouser, jadis.