La septième fonction du langage, Laurent Binet

Calé dans mon canapé, la jambe immobilisée suite à une fracture de la cheville, j’entre avec un peu d’hésitation dans le roman de Binet. Puis je commence à accrocher vers le milieu et à trouver ce roman complètement déjanté. Le point de départ est la mort de Roland Barthes, renversé par une camionnette le 25 février 1980. Ça c’est vrai. L’auteur fait l’hypothèse qu’il s’agit d’un assassinat. Dans les milieux intellectuels et politique de l’époque tout le monde est suspect. Le motif de l’assassinat : Barthes aurait été en possession d’un document révélant la septième fonction du langage (voir les six fonction de Jakobson) celle qui permettrait de convaincre son auditoire. On rencontre énormément de personnalités ayant existé ou existant encore qui jouent un rôle dans cette histoire.  Mitterand aurait remporter le débat politique contre Giscard  grâce à cette septième fonction que Jack Lang aurait récupérée.
Jacques Bayard, commissaire, et Simon Herzog sémiologue mènent l’enquête. Ils croisent Foucault (dans un sauna ga, Umberto Eco,

“Si la septième fonction existe et s’il s’agit bien d’un genre de fonction performative ou perlocutoire, elle perdrait une grande partie de son pouvoir à être connue de tous. La connaissance d’un mécanisme manipulatoire ne nous prémunit pas forcément contre lui - voyez la publicité, la communication : la plupart des gens savent comment elles fonctionnent, quels ressorts elles utilisent - mais quand même, ça l’affaiblit…”

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