Où est le sens, Sébastien Bohler

 Les animaux, (nous en faisons partie), captent des informations dans leur environnement et utilisent ces informations pour vivre. La machine qui leur permet d’exploiter les informations sur leur environnement pour guider leurs actions dans un but de survie s’appelle le cerveau.

Nous passons notre temps à former des attentes sur ce qui va se produire.

Le cortex cingulaire tire le signal d’alarme.

ESi trop de prédictions sont invalidées , il devient difficile de s’organiser et on a l’impression de basculer dans le chaos.

Le besoin d’appartenance est un rempart qui nous protège de l’incertitude. Ce sentiment ne peut pas se passer de rituels. Il donne un sens à l’action collective. Il permet d’accepter des sacrifices.

Les personnes promptes à l’émerveillement possède un cortex cingulaire plus petit moins actif que la moyenne (étude scientifique par IRM) comme si les emotions d’émerveillement qu’elles éprouvent maintenaient cette structure cérébrale au repos.

Le cerveau lutte contre l’entropie*. Il cherche à réduire le degré de désordre dans son environnement. Créer des récits de sens qui organisent le monde est un moyen de réduire l’incertitude et le désordre et rassurer le cortex cingulaire.

Le rituel apaise l’angoisse que cause la rencontre de l’inconnu. Finalement, les règles et les lois existent dans le même but. On ne peut pas prédire comment un inconnu peut réagir, quel danger il peut représenter. Au niveau d’un petit groupe d’individus qui se connaissent tous, c’est possible. Mais lorsque les hommes du néolithique se sont regroupés et sédentarisés dans des villes, il est devenu impossible de connaitre tous les habitants d’où l’apparition de code et de règles de vie commune. 

Les premieres concentrations urbaines ont précédé l’émergence des grandes religions.

La privation de liberté sape les fondements du désir de vivre.

Le fondement de la religion, c’est le sacrifice car il est la preuve de l’adhésion aux valeurs sacrées .

le fait d’être intégré dans un groupe qui partage des valeurs communes est un puissant calmant au cortège cingulaire, un puissant calmant au mal être , à la quête de sens, un calmant au désordre cérébral. Ça apaise l’individu en rendant plus lisible la communauté humaine, plus interprétable et en favorisant la coopération.

Les humains sont des coopérateurs conditionnels : ils sont prêts à coopérer, et même à coopérer beaucoup, mais à condition que les autres en fassent autant. Et si les autres ne le font pas, alors ils cessent de considérer qu’il est de leur devoir de coopérer. 

* L’entropie d’un système rend compte du degré de dispersion de l’énergie (thermique, chimique, etc.) au sein même du système. Et selon le deuxième principe de la thermodynamique, l’énergie d’un système isolé a tendance à se disperser le plus possible. Son entropie a donc, de même, tendance à augmenter.

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