La vie, l’amour, la mort, Marcel Hibert
Jeudi 3 avril 2025Le coït moléculaire
Le coït moléculaire
L’électricité n’est pas une source mais un vecteur d’énergie qui permet de la transmettre et la véhiculer. Tout l’apport de Tesla est d’avoir inventé, avec le courant alternatif, un moyen particulièrement pratique d’utiliser l’électricité pour le transport l’éclairage et le chauffage.
La guerre des courants avec Edison (courant continu)
Notre comportement est intégralement déterminé par des réseaux de neurones particuliers et par les impulsions qui y circulent.
Nous pouvons assigner à chaque comportement animal ou humain une étiquette chimique.
“Le cerveau des vertébrés contient une grande variété de neurotransmetteurs. L’acétylcholine ou le glutamate sont en général excitateur d’autres comme l’acide aminobutyrique ou la glycine sont inhibiteurs. Alors pourquoi pas une substance de la soif une autre de la douleur ou du plaisir et plus généralement un codage chimique du comportement ?”
Les échanges nerveux sont des échanges électrochimiques.
Une différence de potentiel électrique existe de part et d’autre de la membrane cellulaire que ce soit au niveau du neurone ou celui de l’axone.
L’intérieur d’une neurone contient par unité de volume au moins 10 fois moins de sodium que le milieu extérieur mais plus de 10 fois plus de potassium que celui-ci. De l’énergie se trouve donc accumulée de part et d’autre du barrage membranaire sous forme de concentration chimique. C’est cette énergie chimique qui va être convertie en énergie électrique.
Notre cerveau en activité émet des ondes alpha beta gamma.
Ces ondes s’enregistrent à la surface de notre crâne.
À ce jour, aucun neurotransmetteur n’a été reconnu propre à l’espèce humaine.
Le passage à l’acte.
“Après avoir laïcisé l’anatomie du cerveau humain, laïcisons son activité.”
Page 133. Le cas de la soif est exemplaire on se met à boire à la suite d’une perte d’eau par exemple après un effort. Cette perte d’eau entraîne une diminution du volume de sang, dans le contenu en sel change. Cette variation de propriété physico-chimiques va déclencher, au niveau du système nerveux, la prise de boisson. Seul quelques neurones y participent ils sont localisés dans une région précise de l’encéphale qu’on appelle l’hypothalamus.
Si l’on stimule électriquement ce groupe de neurones le sujet se met à boire sans s’arrêter.
L’hormone de la soif a été identifié il s’agit de l’angiotensine. Lorsque l’angiotensine dépasse un certain seuil nous mettons à boire.
L’organe de rein qui assure l’élimination d’eau par l’urine joue le rôle d’informateur.
Les nouvelles cartes du cerveau, de la conscience et des émotions.
Comment le cerveau construit-il l’esprit ? comment le rend-il conscient ?
Quels sont les mécanismes sous-jacents à la construction du soi ?
Quelles sont les bases neurales de la conscience ?
Le tronc cérébral est considéré comme apportant une contribution essentielle à la conscience.
L’esprit conscient apparaît lorsqu’un processus du soi vient s’ajouter à un processus mental de base. Quand un esprit n’a pas de soi, il n’est pas conscient au sens strict du terme.
Pour définir l’esprit conscient, on peut distinguer deux soi :
Le soi “objet “[qui agit, qui répond à des stimulis] décrit par certains fonctionnements mentaux, traits de comportement.
Le soi-objet [le moi matériel, celui qui agit, même de manière réfléchie et cohérente] a une portée plus simple [ou plus courte] que le soi “qui connait”.
Le soi-objet répond au programme biologique, génétique de l’être humain.
Le soi-sujet “qui connaît”, qui se focalise sur notre expérience [donc notre mémoire] et nous conduit à réfléchir sur elle. [réfléchir au sens de l’existence].
C’est l’être capable de dire qui il est, où il est , où il va, ce qu’il veut, s’il a peur , s’il a froid etc, l’être qui vit…].
Le soi-sujet se réduit moins à des termes mentaux ou biologiques que le soi-objet (moi).
Le soi-sujet est un tournant dans l’évolution biologique. Il est la continuité du soi-objet Le soi-sujet (Je) est davantage qu’un esprit organisé sous l’influence d’un organisme qui vit.
Le soi-sujet, c’est celui qui délibère avant d’agir.
L’élucidation des processus neuraux sous-jacents à l’esprit conscient accroît nos possibilités de renforcer nos pouvoirs délibératifs. [le fameux connais-toi toi-même]
où l’on apprend que :
l’inventeur de la pénicilline est Alexander Fleming, biologiste écossais.
Et que :
Le système de récompense : ce que nous voulons, c’est de la dopamine !
La sérotonine renforce notre cortex tout en inhibant nos peurs ou notre agressivité. Ce qui signifie que “apprendre” n’est plus perçu par notre cerveau comme stressant et ennuyeux, mais devient excitant, stimulant, vivant. Si au contraire la sérotonine nous fait défaut, nous ne sommes plus capables d’apprendre de nos erreurs.
L’ocytocine dans le corps, l’amour nous pénètre jusqu’à la moelle.
Les endorphines, utiles pour combattre la douleur. C’est de la morphine à usage personnel.
Temps et espace se compensent constamment : quand un objet diminue sa vitesse dans l’un, sa vitesse augmente dans l’autre.
Plus on va vite dans l’espace, moins on va vite dans le temps, plus le temps ralentit.
La somme des vitesses dans l’espace et dans le temps est toujours égale à la vitesse de la lumière qui elle est constante.
Tout circule dans l’espace et dans le temps. Tout sauf la lumière. Elle bouge uniquement dans l’espace, à la vitesse maximale possible. Comme elle ne se déplace pas dans le temps, elle ne vieillit pas.
La plupart des informations que nous traitons le sont inconsciemment. [A mettre en lien avec l’ouvrage “penser vite ou penser bien” ; c’est à dire laisser les émotions et les réflexes dominer ou raisonner (faire fonctionner le cortex préfrontal), faire des efforts pour mesures les conséquences]
Le cortex fronto-pariétal cingulaire en particulier, est convoqué dans le traitement conscient et cela ne se fait pas sans coût d’énergie. L’idée même d’une énergie mentale n’a rien de métaphorique. Elle doit être rapportée à la consommation de glucose dont notre système nerveux est friand : aucun autre organe humain n’en consomme autant.
Notre cerveau est un ladre (au sens grigou, lésineur). Il veut souvent obtenir le maximum en dépensant le minimum.
La réduction de l’incertitude et le besoin de routine deux impératifs de notre fonctionnement cognitif mais parallèlement un goût pour l’exploration du possible, le désir de surprise et l’appétit pour l’imprévu.
Les pulsions et le narcissisme sont des comportements qui découlent de notre fonctionnement hormonal. Les réseaux sociaux favorisent ces comportements, ou plutôt ils en sont la conséquence. En cela, ils polarisent les opinions et fragilisent la démocratie.
L’utilisation de Facebook peut créer beaucoup de frustration et de jalousie.
C’est un espace d’exhibition où chacun a tendance à se mettre en scène pour donner un aperçu flatteur de sa vie et à se comparer. Cela peut créer un sentiment d’insatisfaction chez les témoins de cette exhibition. Le narcissisme des autres blesse toujours un peu le nôtre. Cette situation révèle quelque chose de profond sur l’identité sociale de notre espèce sociale. Elle dévoile le difficile équilibre entre la volonté d’être différent de nos congénères mais pas au point de ne pas être intégrés parmi eux, comme le montre tous les phénomènes de mode.
Les informations égocentrées stimulent notre gyrus temporal supérieur, une zone du cerveau dévolue à ce type d’information. C’est la même zone du cerveau qui s’active quand notre prénom est prononcé ou quand toute sorte d’information nous convoque personnellement : “exemple Que dit votre signe astrologique ? Quel personnage de roman êtes-vous ?”
Le bonheur tient moins à ce que nous possédons objectivement qu’aux avantages que nous croyons avoir sur les autres. (exemple de la note 12/20, satisfaction ou non en fonction de la moyenne de la classe).
Notre aptitude au bonheur dépend de la disgrâce des autres.
Le sentiment d’accomplissement (qui se mesure en se comparant aux autres) paraît favoriser la bonne santé. Il aurait un effet positif sur le système immunitaire.
La métrique des réseaux sociaux indiquent l’intérêt positif que vous prêtent les autres. Cela produit une décharge de dopamine qui ressemble à une forme de bonheur.
Le terme d’apocalypse doit être pris au sens de révélation. La révélation des grands invariants de l’espèce humaine, de son fonctionnement cognitif et social, la révélation de ce que nous sommes réellement. [des glandes endocriniennes].
Le fait que notre cerveau soit attentif à une information égocentrée, liée à la sexualité ou à la peur. [En fait, tout ce qui nous renforce dans notre existence.]
L’existence même d’un espace d’échanges entre les individus (réseaux sociaux) est la conséquence directe de la nature sociale de notre espèce. [tout ça résonne avec le striatum].
Une partie du marché cognitif s’est organisée pour stimuler des attentes profondément implémentées dans notre cerveau en jouant sur les réseaux de production de dopamine.
Il faut distinguer la recherche du plaisir de la recherche du bonheur. Si le premier dépend directement de la production de dopamine, le second dépend lui de la sérotonine.
Nombre d’offres et de stimulations de notre environnement social convoquent la recherche du plaisir à court terme de notre cerveau.
L’utilisation [le captage] de notre trésor attentionnel (pour répondre à notre appétence de jouissance à court terme) est la question la plus politique et la plus déterminante qui soit.
[Incompétence, méconnaissance, besoin de reconnaissance, aculture et crédulité associés aujourd’hui à la capacité de diffuser, de devenir éditeur d’informations ou d’événements faux (des infox qui peuvent paraître vraisemblables) conduisent à la montée de croyances loufoques qui entretiennent des rapports avérés avec l’extrémisme politique ou religieux]
Quand l’offre informationnelle rencontre la demande (ce qui est attendu des lecteurs non avertis), cela vient renforcer les croyances et le sentiment d’appartenance.
La première impression a tendance à perdurer en matière d’information notamment sur un terrain de connaissances vierge ou peu étayées offrant peu de matière à comparer.
La voracité du cerveau et les injonctions de la visibilité sociale ne nous conduisent pas vers le rationnel.
La réalité, c’est ce qui continue d’exister quand on cesse d’y croire.
Le Quasar est un trou noir, un objet très dense qui en absorbant les astres à proximité émet de la lumière. Son nom vient de quasi-star.
Le pulsar est une étoile de très petite dimension, quelques milliers de km de rayon.
Appelée aussi étoile à neutrons, le pulsar résulte de l’effondrement du noyau d’une supernova. Alors que ses couches extérieures sont projetées avec violence dans l’espace, le noyau central de contracté et se met à tourner à grande vitesse sur lui-même. Seules les régions des pôles magnétiques émettent encore de la lumière. D’où la configuration de phare qui pulse de la lumière à chaque rotation.
Einstein montre que le temps s’écoule plus lentement au fond d’une vallée qu’au sommet d’une montagne car on y est plus près du centre de la Terre et par conséquence l’attraction y est plus forte.
Le mot électron dérive du mot grecque “électron” qui désigne l’ambre jaune. On avait remarqué depuis longtemps qu’en frottant l’ambre celle-ci attirait des corps légers.