Pourquoi j’ai mangé mon père, Roy Lewis
Samedi 11 août 2007Édouard, le père d’Ernest le narrateur, invente successivement le feu, les pointes durcies à la flamme, l’exogamie et l’arc. C’est un progressiste pour son temps qui veut faire avancer la subhumanité.
Roman préhistorique plein d’humour mais pas creux !
Des prénoms contemporains, des mots des expressions d’aujourd’hui pour traduire un malaise.
Pour ou contre le progrès ?
Un extrait :
“Quelque temps après, en cours d’après-midi, père et Tobie surgirent en trombe dans la caverne et hurlèrent : « Hourra! »
— Qu’est-ce qu’il y a ? demandâmes-nous.
— Il y a que je l’ai fait, enfin ! annonça père.
— Qu’est-ce que tu as encore fait? soupirai-je d’une voix résignée.
— Venez voir, dit père. Ne leur dis pas, Tobie! Il exultait.
Nous les suivîmes à travers la brousse, gravîmes une colline, et de l’autre côté, dans la vallée, nous vîmes crépiter un grand feu.
— Voilà, dit père avec un geste emphatique.
— Encore un feu, dîmes-nous. Et alors?
— Oui, mais celui-là, c’est nous qui l’avons fait.”