Archive pour octobre 2018

Le miracle Spinoza, Fredric Lenoir

Dimanche 7 octobre 2018

Il a été souvent demandé à Einstein s’il croyait en Dieu.

il répondait : ” je crois au dieu de Spinoza qui se révèle  dans l’harmonie de tout ce qui existe mais non en un dieu qui se préoccuperait du destin et des actes des humains.

Nos actes et l’orientation profonde que nous donnons à notre Vie ne sont pas les mêmes selon la compréhension que nous avons de notre lien au monde et à l’absolu. Ainsi, l’itinéraire de la sagesse ne sera donc pas une ascension vers le ciel ou l’au delà  indicible mais un approfondissement de l’existence elle-même, dans notre monde unique, la Nature.

la joie la plus pure vient quand nous avons appris à accorder notre nature avec la Nature, à nous mettre au diapason - grâce à la raison - de la symphonie cosmique.

La meilleure organisation publique est celle qui laisse à chacun la liberté de croire, de penser et de s’exprimer.

la religiosité de Spinoza est une spiritualité toute personnelle qui se construit par les seules forces de la raison.

Chaque individu fait ce qui lui semble bon pour lui. Vivant selon la loi naturelle qui vise l’augmentation de la puissance et la poursuite de ses désirs, il agit d’abord en fonction de son intérêt propre et ne se soucie pas du bien d’autrui.

A l’état de nature, il y a ni bien ni mal, ni juste ni injuste, les hommes cherchant à conserver ce qu’ils aiment et à détruire ce qu’ils haïssent . Si les hommes vivaient sous la meilleure partie d’eux mêmes, la raison, ils ne causeraient jamais de tort à autrui. Mais comme ils vivent davantage sous l’emprise de leurs passions, (les émotions, l’envie, la jalousie, le besoin de dominer, etc.) les êtres humains s’entredéchirent. Ils perçoivent donc la nécessité de s’entendre, non seulement pour éviter de se nuire mutuellement  mais aussi pour s’entre aider  dans un monde où rôdent toutes sortes de danger.

La recherche de la sécurité et de la meilleure existence possible conduit les hommes à décider de vivre en société et d’édicter des règles de vie.

On peut rapprocher ces propos du concept de processe de survie (process électrochimique) qui anime notre cerveau pour agir sur notre comportement.