Archive pour août 2012

L’art d’apaiser la colère, Sénèque

Mardi 14 août 2012

“Elle ne sollicite point l’âme, comme les autres vices, elle l’entraîne et jette hors de lui-même l’homme qu’habite alors une soif inconsidérée de nuire ; elle se rue à la fois sur ce qu’elle poursuit et sur tout ce que le hasard offre à sa rage. Les autres passions poussent l’âme vers l’abîme, celle-ci l’y précipite.”

La fille de papier, Guillaume Musso

Mardi 14 août 2012

“Kind of blue” de Mile Davis, un des morceaux de jazz favori du personnage principal de ce roman qui est lui-même auteur dans l’histoire ; mais un auteur blasé, sans illusion. Certaines personnes ont intérêt à lui faire croire que l’héroïne de ses romans feuilleton a pris vie (d’où le titre). Celle-ci périra si son dernier roman reste inachevé.

Bonne intrigue.

Sept jours pour une éternité, Marc Lévy

Mardi 14 août 2012

Pour mettre un terme à leur rivalité, Dieu et Lucifer se sont lancé un ultime défi. Ils envoient en mission leurs deux meilleurs agents. Lucas et Zofia auront sept jours pour faire triompher leur camp, décidant ainsi qui du bien ou du mal gouvernera les hommes. C’était sans compter sur l’amour qui pouvait naître de la rencontre de l’ange et du démon.

BOF. C’est sans surprise. C’est qu’on devient difficile voyez-vous.

J’aime bien : ce passage ; disons qu’il me parle bien :

“La vie de Jules Minsky, statisticien et féru de mathématiques appliquées, se résumait pourtant en une arithmétique très imparfaite : addition de week-ends sur des dossiers au détriment de sa propre vie ;  division subie au profit du pouvoir de ceux qui l’employaient (on était fier de travailler pour eux, on formait une grande famille où chacun avait son rôle à jouer à condition de tenir sa place) ; multiplication d’humiliations et d’idées ignorées par quelques autorités illégitimes aux pouvoirs inégalement acquis ; soustraction enfin du droit de finir sa carrière dans la dignité.”

 L’idée des anges vérificateurs sorte d’inspecteur du divin chargé d’évaluer la probité des anges, la police des polices.

Zoo ou l’assassin philanthrope, Vercors (Jean Bruller)

Jeudi 9 août 2012

 Pièce de théâtre tirée du roman : les animaux dénaturés du même auteur.

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Zoo_ou_l%27Assassin_philanthrope

Les tropis sont-ils des hommes ? qu’est-ce qu’un homme ?

Le ministre de la justice au juge Draper : « S’il ressortait de ce procès, par malheur, voyez-vous… que ces tropis-là sont des singes, nul ne pourrait alors empêcher nos concurrents australiens de s’en servir là-bas comme d’une main-d’œuvre, disons, à bon marché. À très bon marché même. À très très bon marché. Comprenez-vous ? De sorte que nos industries nationales, ici en Angleterre, avec ces hauts salaires que nous imposent nos syndicats… ».

Knaatsch : “Bong sang, m’sieur l’professeur Eatons, v’s avez jamais lu Arisote ? Qu’est-ce qui fait l’homme ? C’est la pensée. Qui a fait la pensée ? C’est l’outil. Et l’outil ? C’est la main. A quatre pattes, pas de main, non ? Et pas de mains, pas de pensée.”

“L’ennui, c’est que chaque aspect de la question provoque immédiatement l’aspect contraire !”