Sapiens, une brève histoire de l’humanité, Yuval, Noah Harari
Dimanche 14 juillet 2019Il y a environ 13,5 milliards d’années, la matière , l’énergie, le temps et l’espace apparaissaient à l’occasion du big bang. L’histoire de ces traits fondamentaux de notre univers est ce qu’on appelle la physique.
La matière, l’énergie commencèrent à se fondre en structures complexes : les atomes, les molécules. Leur histoire s’appelle la chimie.
Il y a près de 3,8 milliards d’années, les molécules formèrent des organismes : la biologie.
Voici près de 70 000 ans, des organismes appartenant à l’espèce Homo sapiens commencèrent à former des structures encore plus élaborées: les cultures.
L’histoire a commencé quand les hommes ont inventé les dieux. Elle s’achèvera quand ils deviendront des dieux.
Trois révolutions importantes infléchirent le cours de notre histoire :
- la révolution cognitive qui donna le coup d’envoi, il y a 70 000 ans ;
- la révolution agricole (à partir de 10 000 ans avant notre ère) qui l’accéléra ;
- la révolution scientifique qui engagée il y a 500 ans pourrait mettre un terme à cette histoire.
Il y a 100 000 ans, la Terre était habitée par six espèces différentes d’hominidés. Une seule a survécu, les Homo sapiens.
Si les Néandertal, les Dénisoviens et autres espèces humaines n’ont pas été purement assimilées par les Sapiens , pourquoi ont-ils disparu ? Une possibilité est que Sapiens les ait poussés à l’extinction.
Il y a 70 000 ans, notre langage aurait évolué de manière à faciliter notre coopération sociale, qui correspond à l’un des renforçateurs vitaux de notre espèce. La caractéristique véritablement unique de notre langage, c’est la capacité de transmettre des informations non pas uniquement sur les êtres vivants et sur les choses mais sur des choses qui n’existent pas.
Légendes, mythes, dieux et religions sont apparus avec cette révolution cognitive.
Ces mythes donnent aux sapiens la capacité de coopérer en masse . Fourmis et abeilles peuvent aussi travailler ensemble en grand nombre mais elles le font de manière très rigide, uniquement avec des parents proches. Cette capacité est inscrite dans leur gêne, ce n’est pas le cas pour les humains. Pour les animaux, il n’y a pas de changement de comportement ou d’adaptation au limieu de vie sans modification génétique. En revanche pour l’homme, depuis la révolution cognitive, il a su changer son comportement sans besoin de changement génétique.par exemple, l’homme a su voler sans attendre que des ailes lui poussent dans le dos.
Loups et chimpanzés coopèrent plus de souplesse mais avec un nombre limité d’individus. C’était le cas aussi des hommes cueilleurs nomades qui vivaient en petits groupes. Homo sapiens a réussi à franchir cette limite pour fonder des cités et des empires.
Toute coopération humaine à grande échelle - qu’il s’agisse d’un état moderne, d’une église médiévale, d’une cité antique ou d’une tribu archaïque s’enracine dans de mythes communs qui n’existent que dans l’imagination collective. Les sociétés humaines reposent sur des ordres des hiérarchies imaginaires qui ne sont pas nécessairement les mêmes.
Quand la révolution agricole ouvrit la possibilité de créer des villes très peuplées et des empires, les hommes inventèrent des histoires de grands dieux, des mères patries et des sociétés par action pour assurer les liens sociaux nécessaires.
L’ordre social repose sur l’adhésion à des mythes/croyances partagée.
Le code d’Hammurabi, vers 1776 avant notre ère, servit de manuel de coopération à des milliers de babylonien.
De nos jours, la déclaration d’indépendance des états-unis reste le manuel de coopération à des millions d’américains.
La déclaration dit : Nous tenons pour évidentes par elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur.
Revisité cela pourrait donner : tous les hommes ont évolué différemment ; ils sont nés avec certains caractéristiques muables, parmi ces caractéristiques se trouvent la vie et la recherche du plaisir.
Dieu n’existe pas disait Voltaire mais ne le dites pas à mon valet, il me truciderait dans la nuit.
Mythes et fictions habituent les gens, dès la naissance, à pensr d’une certaine façon et à observer certaines règles. Ce faisant, se créent des instincts artificiels qui permettent à des millions ‘inconnus de coopérer efficacement. C’est ce réseau d’instincts artificiels qu’on appelle la culture.
Les ordres imaginaires et les mythes tendent à s’unifier.
La monnaie est le système de confiance mutuelle le plus universel et le plus efficace qui ait été imaginé.