La signification du temps :
Le temps s’écoule à des vitesses différentes suivant l’endroit où nous nous trouvons. C’est une question de référentiel. Dans le film interstellar, le héros voyage proche d’un trou noir à une vitesse extrêmement élevée. De retour sur Terre, sa fille est plus âgée que lui. Ce n’est pas une invention Hollywoodienne. Le monde fonctionne vraiment ainsi. La théorie de la relativité générale le prouve. Le consultant du film était Kip Thorne, prix nobel pour ses travaux sur les ondes gravitationnelles émises par la fusion des trous noirs. Si nous ne vivons pas au quotidien de semblables distorsions temporelles c’est qu’elles sont trop petites pour que nous puissions nous en rendre compte.
L’uniformité n’est pas la seule caractéristique du temps sur laquelle notre intuition nous induit en erreur.
Découvrir que la différence entre passe et futur ne figure pas dans les équations élémentaires qui gouvernent le monde hydrique a été une autre surprise. La notion de présent n’a pas de sens dans le grand univers…Seulement pour nous parce que nous percevons l’écoulement du temps tout comme nous percevons que le soleil tourne autour de la Terre.
L’augmentation de l’entropie oriente la direction du temps et permet l’existence de traces et de souvenirs. Ce sont ces derniers qui maintiennent notre sens d’identité et de continuité et qui nous donnent à nous créatures vivantes, le sens de l’écoulement du temps. C’est pourquoi le sens de l’écoulement du temps a plus de chance d’être compris en étudiant le fonctionnement de notre cerveau (les neurosciences) que la physique fondamentale. Pour nous humains, il y a un temps pour naitre et un temps pour mourir.
Le temps demeure le plus grand mystère qui soit. Une énigme liée aux questions que nous nous posons encore : le destin des trous noirs et du fonctionnement de notre conscience individuelle et subjective.
La physique aide à percer certaines strates de ce mystère mais pour en comprendre tous les aspects, un grand dialogue est nécessaire qui implique tout le spectre de notre culture: de la physique aux neuroscience, de la philosophie à la littérature.
Le temps est un mystère qui nous a toujours troublé suscitant des émotions profondes. Peut-être parce que comme l’enseigne Bouddha, notre difficulté a accepté l’impermanence, c’est à dire l’écoulement même du temps, est à l’origine de notre souffrance.
L’évolution a modelé notre cerveau jusqu’à en faire une machine qui se nourrit de souvenirs pour anticiper l’avenir.
Entre certitude et incertitude, il existe un précieux espace intermédiaire dans lequel se déroulent notre vie et notre pensée.
Cet espace intermédiaire ne serait-ce pas le présent ? Le passé, on peut l’ignorer mais c’est la certitude. ça s’est passé d’une certaine manière et pas autrement, pas le choix. Mais le futur reste encore incertain même si il y a de forte probabilité.
Sciences, connaissances, métacognition et spiritualité.
Nous vivons dans un monde d’ignorance. Nous savons beaucoup de choses mais ce que nous ignorons est encore plus vaste.
Entendre aujourd’hui une personne cultivée se vanter de son ignorance scientifique ou mathématique est aussi triste que d’entendre un scientifique déclarer n’avoir jamais lu une poésie. Mais de ceux-là, il n’y en a peu ! Car l’effort n’est pas le même…
Les idées ne tombent ps du ciel. Et oui toujours l’effort, encore l’effort. Et qu’est-ce qui motive cet effort, si ce n’est le désir de se rapprocher de la Vérité ou de donner plus de sens à sa vie.
Les idées naissent lorsqu’on retourne indéfiniment les problèmes ouverts, lorsqu’on essaie tous les chemins encore et encore. Le idées neuves naissant d’une immersion profonde dans la connaissance présente. Einstein ne s’est pas levé un matin en pensant que rien n’allait plus vite que la lumière.
Le nouveau savoir naît du savoir du présent parce que ce dernier renferme des contradictions, des tensions irrésolues, des détails qui ne collent pas..
En science, toute observation est empreinte de préjugés théoriques. Il n’existe pas d’observation pure.
Chez certains gens, les croyances qui convergent conduisent à la vérité absolue.
Il y a plus de choses dans le ciel et sur la Terre que n’en rêve aujourd’hui notre philosophie. Hamlet à Horatio
Le Siracide, appelé aussi l’Ecclésiastique ou Le Livre de Ben Sira le Sage, est l’un des livres sapientiaux de l’Ancien Testament écrit vers 200 av. J. -C. Dans cet ouvrage biblique, on affirme que compter les grains de sables est une entreprise impossible. Pour la religion, le nombre de grains de sable est infini.
Archimède se rebelle contre cette forme de savoir qui affirme que certains mystères sont intrinsèquement inaccessible à la pensée humaine.
L’Arénaire est un ouvrage d’Archimède dans lequel il tente de déterminer un majorant du nombre de grains de sable qui pourraient remplir l’univers. On peut lire l’Arénaire comme un cri d’orgueil de la raison qui reconnait sa propre ignorance mais qui n’est pas pour autant disposée à déléguer à un autre la source du savoir.
Astronomie
Le désert d’Atacama, au Chili, est un haut lieu d’observation astronomique.
L’auteur fait référence à la théorie héliocentrique de Aristarque qui anticipe Copernic de 15 siècles.
Roger Penrose. Parmi les principales contributions de Penrose à notre connaissance de l’univers se trouvent les théorèmes qui impliquent que l’univers que nous voyons soit né dans Big bang.
Energie
L’entropie est la dernière et la plus mystérieuse des cinq grandeurs physiques (température, pression, volume, énergie interne, entropie) définissant l’état d’un système thermodynamique, c’est-à-dire d’un ensemble matériel délimité capable d’échanger de la chaleur et du travail avec le milieu extérieur.
Philosophie.
Nagarjuna est un philosophe indien bouddhiste. Sa pensée est centrée sur l’idée que rien n’a d’existence en soi. tout existe en fonction de quelque chose d’autre.
le caractère illusoire du monde, le samsara, est un thème général dû bouddhisme ; le reconnaître permet d’atteindre le nirvâna, la libération et la béatitude. Pour Nagajrjuna, samsara et nirvana sont la même chose : le vide. La non-existence.